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Prête-nous tes sabots

2 août 2009

Samedi 9 Mai : Les quatre chemins - Aubrac

RAS sur la nuit chez Régine .
Nous nous retrouvons au petit déjeuner
avec la même équipée d'hier soir.
Régine est toujours en forme
et nous met de bonne humeur avec ses balivernes.

      2

Vient l'heure de partir,une petite photo.  

Nous ne sommes pas Raffarin,
mais elle se plie au jeu.
Nous partons les premiers,
Jac.., Joc..., M-Cl... doivent rechercher leurs sacs dans le dortoir.

Quelques centaines de mètres
et le chemin quitte les pins

pour une prairie immense . 5

Le voilà cet Aubrac tant rêvé!
Le chemin devient vite un marécage.
Il faut assez souvent s'accrocher aux poteaux des clôtures
tant le sol est gluant, détrempé.

                                                    3
4

Nous passons les ruisseaux sur des troncs d'arbre couchés
ou encore sur des pierres moussues.
Les bâtons ne sont pas inutiles.
Nos chaussures pèsent trois tonnes
comme celles des scaphandriers,
et quand nous retrouvons un terrain un peu plus dur,
nous avons grandi .
C'est aussi un test d'étanchéité
dans ces zonzes gorgées d'eau .
Je m'aperçois que les miennes se fendent
au ras de la toile et du renfort en cuir
et mes petits orteils se parafinent de boue !!!
Iront-elles jusqu'au bout ?
Un autre ennui de pieds:
les deux ampoules que j'ai sur le côté
et qui viennent d'éclater.

Le trio Jac.., Joc..., M-Cl... nous rejoint.

Ce passage aventureux ne dure pas des kilomètres .
Il laisse place à l'endroit grandiose, un peu austère
que l'on connait sur les photos.
L'Aubrac entre en scène avec
ses chemins boueux , certes,
ses blocs de granit,
ses murets de pierres sèches,
ses vaches déesses
sa flore, les oiseaux, les grenouilles ...

Le ciel est tourmenté, la lumière innonde,
le vent est de face et nous rend forts et gaillards...
Nous sommes au paradis terrestre
et c'est une immense joie que d'être là,
à parcourir cette immensité couverte de jonquilles.

5 6 7 8

Le silence est impressionnant .
Personne ne parle.

Nous sommes maintenant au moulin de la Folle,
devenu maintenant le lieu de rassemblement des troupeaux.
Justement, ces troupeaux ne sont pas nombreux
car la transhumance n'aura lieu que le 25 Mai ,
jour de la Saint Urbain.
Ils resteront dans les estives jusqu'au 13 octobre,
jour de la Saint Guirol.


 

 

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8 mai 2009

Les croix pèlerines

Depuis Le Puy nous en voyons plusieurs par jour. Elles nous accompagnent rappelant que le chemin est un chemin religieux. Elles sont omniprésentes: à la croisée des routes, le longs des drailles (chemins de transhumance), à l'entrée des villages, en tête de pont ou au milieu de celui-ci , sur les murs des enclos, au milieu de nulle-part ... Elles peuvent être discrètes ou bien visibles de loin pour servir de repère dans la neige, au sommet des côtes, sur les sommets dénudés, enfouies dans la végétation redevenue sauvage, debout près des nuages, assises sur des marches, imbriquées dans les murs ... Anciennes, nouvelles (une est chiffrée 2004) en pierre, en granit, en lave, en fer, en matériaux de récup ( vieilles antennes de télé), en feuillage dans une haie taillée... couvertes de lichens, de lierre ... Usées par le temps,le vent la pluie,le gel, elles ont parfois perdu leur relief, elles se sont arrondies, adoucies, polies comme les rochers environnants. Elles sont le témoin du passage des pèlerins depuis des siècles . Elles font mémoire des Jacquets portant coquille, besace, bourdon ... Elles sont parfois illustrées de scènes avec le Christ, la Vierge, Saint Jean, Saint Jacques .... Elles sont l'occasion de prier : un Notre- Père à chaque rencontre avec elles ... Moi, je les aime tout simplement ! 4 3 61320 212326 33 35 18
8 mai 2009

Vendredi 8 Mai De Saint Alban de Limagnole ... aux Quatre Chemins .

Nous sommes réveillés de bonne heure, aujourd'hui l'étape sera longue et gourmande en temps . Le petit déjeuner gentiment mis à notre disposition par les hospitaliers est prêt sur la table . Il nous reste à enclencher la cafetière et à avaler. Nos compagnons bretons se lèvent eux aussi pour faire leur dernière étape jusqu'à Aumont-Aubrac et reprendre ensuite le bus pour retrouver leur voiture laissée au Puy. C'est agréable de pouvoir se gérer chacun comme il le souhaite . Les pèlerins partent à l'heure qui leur convient et les hospitaliers dorment plus longtemps. Au moment de partir, arrive la Parisienne qui, hier, souffrait déjà d'une tendinite . Ce matin, elle est incapable d'aller jusqu'au toilette sans tenir le mur et grimacer de douleur. C'est évident : elle n'ira pas plus loin. Ses genoux refusent de se plier. Pour elle, marathonienne, qui est allée à New-York, à Paris, courir et ce plusieurs fois, c'est une amère déception. La marche et le marathon ne sont pas comparables . Ici, nous avons le paquetage à porter et chaque jour, il faut reprendre l'effort avec les courbatures de la veille voire les ampoules et les tendinites. Elle a mal depuis la descente un peu technique de Saint Privat, suivie de celle de Rochegude et de la rude remontée pour sortir de Minestrol tout comme d'autres qui depuis le départ ont abandonné. Il y a eu tout d'abord une femme qui s'est "fusillé" les pieds dans les descentes où le chemin est si étroit qu'on sait rapidement ce que veut dire " mettre un pied devant l'autre" et si pentu, qu'il vous tassent les orteils au bout de la chaussure . Les siennes étaient trop petites et le soir, tous ses ongles étaient bleus ! ( Il faut prendre toujours une taille au dessus de celle habituelle, pour laisser de la place au gonflement des pieds en fin de journée) Puis ce fut Gérard , celui du gite de Saint Privat, qui est parti en tennis " génériques", un sac à dos d'écolier, gros pantalon de velours et blouson de ville ... mal équipé, son sac lui a scié les épaules et ses tennis mal lacées lui ont occasionné une belle collection d'ampoules de quoi éclairer Hollywood. . D'autres n'en sont qu'au stade de se plaindre, de boitiller et souffrent en silence. Tout comme Joc.... partie avec un genou en "sursis" après plusieurs injections et séances de kiné. Tout comme le grand canadien à la genouillère qui n'ose plus poser son pied à plat et qui souffre maintenant des hanches ... et d'autres encore que l'on voit bandés, ou se pommadant aux pauses . Nous quittons Saint Alban au lever du jour, 2 en prenant le temps de lire les derniers panneaux explicatifs mis en place depuis l'entrée de la ville . 8 9 Hier, trop fourbus, nous les avons dédaignés. Ils expliquent un tas de choses sur les pèlerins , le chemin de Saint Jacques, l'histoire du pèlerinage . Des chansons de route y sont aussi retranscrites. Dommage, il n'y a pas l'air. Le chemin passe tout d'abord près d' une croix de granit très ancienne . 3 4 Nous nous y arrêtons pour la prière du matin . Direction Grazières et nous rencontrons les premières vaches Aubrac, 7 au regard andalou et cerné de noir et à la robe couleur de seigle. 5 Vaches autrefois chouchoutée par les moines qui se servait de leur force pour tirer chariots et charrues. 38 Leur rusticité leur a donné une vocation laitière et le moine-agriculteur la trayait et le pèlerin l'admirait et l'admire toujours sur les estives tandis que le moine ne la trait plus car il n'est plus éleveur . Ainsi va le progrès, les pèlerins passent et les vaches restent . Puis c'est la montée vers Chabanes-Planes 10 Le ciel se met à bouder. 13 On enfile la cape ... quelle horreur, nous allons transpirer dessous et nous serons aussi mouillés dedans que dehors . 14 Le chemin est boueux et glissant . La semaine dernière, il a neigé par ici. 22 25 Les bruyères sont brûlées par la neige restée trop longtemps cet hiver. La forêt de résineux qui n'avait pas eu le temps de soigner ses cicatrices de la tempête de 1999, tente d'arranger celles de cet hiver rude que la région vient de passer. Une curieuse cabane ... est-ce un abri, un jeu ? 15 Comme nous avons monté, nous redescendons maintenant vers Estrets. L'église paroissiale est très imbriquée dans les maisons et il faut chercher l'entrée en haut des marches au fond d'un passage. C'est l'ancienne maison hospitalière de l'ordre de Saint Jean de Jérusalem . 18 19 Ensuite c'est le Pont des Estrets, l'étroit pont, où le Seigneur des lieux n'oubliait pas de réclamer un droit de passage . Déjà au Moyen-Age, le pèlerin pouvait être "une vache à lait", tout comme maintenant sur d'autres rubriques. Le chemin emprunte maintenant l'ancienne voie romaine. La Via Agripa qui reliait Javols à Clermont. Située à quelques kilomètres d'ici, Javols était, à l'époque, une splendide et très importante ville, capitale même des Gabals, habitants du Gévaudan . Le rêve de Paul est de trouver une pièce romaine . Aussi a-t-il les yeux rivés sur chaque caillou, espérant être aussi chanceux que le jour où au lieu dit La Guerre, tout près de Bernesq, il avait trouvé une pièce de la guerre de cent ans . Aumont-Aubrac, nous sommes à l'orée de l' Aubrac, ce plateau sauvage qui fait rêver tous les pèlerins, qui hante ceux qui y sont passé, qui fait noircir beaucoup de papier sur les guides et récits de voyage , qui est en photo dans tous les reportages . Et nous aussi, nous l'espérons depuis notre départ, nous le redoutions même un peu car il avait neigé début Mai ... Les récits des pèlerins du Moyen-Age pris dans les bourrasques de neige, perdus dans l'immensité, ont fait de l'Aubrac, un mythe . Mais pas de froid vigoureux à craindre, juste du vent et de la pluie. Pour le moment, visitons AUmont-Aubrac . Passage devant l'office de tourisme qui occupe l'ancien prieuré d' Aumont , puis montée vers l'église romane XIIe . 27 Une niche abrite une croix pèlerine dite " Croix d'Oustalet", 28 oustal = ancre marine pour dire : "'ancrer votre vie dans le Christ sinon c'est la dérive." 30 Un pèlerin est gravé avec son bâton, sa besace, sa coquille ce qui permet de l'identifier. Qui va là ? Dom... rencontré lui aussi à St Privat et avec qui depuis, chaque jour, nous échangeons ou nous marchons ensemble. Pour le moment, ce sera pique-niquer ensemble 31 à l'abri d'un contre-fort de l'église car il pleuviote encore. Nous, nous entrons ensuite dans l'église et Dom..., quelque peu mécréant comme il se dit lui-même, nous précède sur le chemin. Un tout petit moment, nous longeons l'autoroute A75, parqués comme des bêtes derrière le grillage. 34 Nos esprits s'envolent vers l' Espagne où plus d'une fois, nous nous sommes retrouvés le long de l'autoroute dans le bruit des moteurs. Parfois presque l'étape entière !. Ici, ce n'est pas long car un passage souterrain a été aménagé pour nous éviter d'aller chercher le pont bien plus loin. Des gars bardés de diplômes, de temps en temps, pensent et pensent bien ! Le GR reprend la forêt de pins et de sapins . Pas de grands horizons encore ! 39 42 41 A La Chaze-de-Peyre, un four communal en état de marche ( il fonctionne tous les dimanches) de grandes batisses aux toits de lauze et la chapelle Saint Jacques attirent notre curiosité. Un tout petit bout de chemin 37 avec un petit groupe de quatre femmes qui cherchent la cinquième et nous atteignons la chapelle de Bastide minuscule sanctuaire . 36 43 pas facile à cadrer, bâtie au milieu du carrefour entourée de poteaux indicateurs et de plusieurs poteaux électriques, comme souvent ici . A croire que la fée électricité étonne encore et que la mettre en évidence aux yeux de tous est gage de fierté et de modernisme. Nous poursuivons notre causette avec les cinq dames: quatre soeurs entre 60 et 73 ans et la plus jeune et cinquième, est la fille de l'une d'elle. Elles viennent des Ardennes, Paris et l'Ile de France. Elles font un tronçon de huit jours chaque année. A Labros, une pancarte encourage les pèlerins : "Compostelle, bon voyage " Merci ! d'autres pancartes de pub espacées régulièrement nous mettent en garde pour ne pas "mourir la soif" " Chez Régine", dernier oasis pour se désaltérer et se restaurer avant l'Aubrac. Qu'on se le dise ! Nous arrivons dans le désert ! Nous, c'est là que nous dormirons sur les conseils de notre hospitalier d'hier soir car le week-end du 8 mai et son flux de marcheurs venu pour ces trois jours, engorge les gîtes d'Aumont-Aubrac . Les cinq dames vont plus loin car le transporteur qui livre leurs sacs, lui, est en cheville avec les chambres d'hôtes situées un peu après. Devant l'état de propreté du bistrot et de la cour-terrasse, elles s' inquiètent de savoir si vraiment nous restons là . Et oui, on verra bien! Régine, une figure du chemin, 47 J..., nous en avait parlé hier, car il est déjà venu ici faisant le chemin à pied et en voiture avec sa femme. Je ne dirais pas comme certains, qu'elle n'a plus d'âge... Elle est un compremis entre la chanteuse Régine à qui elle emprunte la coiffure et le rouge à lèvres et Edith Piaf à qui elle emprunte la voix de Titi Parisienne et même ses chansons car voyez-vous, parfois elle chante ! Des maximes, des proverbes, des pensées, des photos des célébrités qui sont passées là couvrent les murs. Elle est en photo avec Raffarin en short, sac au dos, elle a vu Patrick Poivre d'Arvor, Bernard Tapie qui lui, a pris une cuite mais elle a eu soin de le faire payer au fur et à mesure ! Pas folle, la Régine, elle aime les sous. Mais on peut s'interroger sur ce qu'elle en fait car tout est de bric et de broc, la cuiisine, le bistrot, la salle de restaurant, les lits et les douches ... et dehors le bazar ! S'arrêteront ici, Joc... et Jac..., avec qui nous cheminons depuis St Privat et M-Cl . Se joignent à nous deux femmes venues randonner pour le pont du 8 Mai. 46 45 La cigarette au bec, elle nous servira le dîner potage clairet, macédoine- oeufs durs noyés dans la mayonnaise, rôti de porc froid, très froid depuis plusieurs jours, haricots bien beurrés , un sublime " laguiole" ou fromage d' Aubrac parfumé et crémeux à souhait comme je l'aime et une pomme ridée du jardin. Le repas est animé : Régine fait son numéro et nous rions de ses propos. Elle n'est jamais allée à Compostelle, mais elle connait le chemin aussi bien que les pèlerins. Elle répond à toutes les questions qu'entre eux ils se posent sur la suite des étapes . Elle possède une Compostella, le diplôme remis aux jacquets quand ils arrivent à Compostelle. Il lui a été envoyé par un pèlerin qui l'a bricolé à son nom. Elle en a réconforté et soigné plus d'un Elle a du coeur, ses têtes aussi . Elle est capable de mettre quelqu'un dehors si ça ne lui plait pas ou de pousser les murs pour lui trouver un lit si ça lui chante. Comme d'autres personnes du chemin, Jeanine à St Jean Pied de Port, Flavio à St Palais, Régine est connue dans le monde entier et sa photo circule. En tout cas , nous avons tous passé une bonne soirée, bien ri, bien déliré et même si c'est cra-cra, ce bistrot et sa tenancière sont bien sympathiques et atypiques .
7 mai 2009

jeudi 7 Mai De Saugues à Saint Alban de Limagnole ...

Se lever quand on est que deux dans la chambrée, c'est facile ... on peut faire le bruit que l'on veut en roulant son duvet ... bruit de la fermeture, bruit du nylon ... les autres matins, il faut contrôler tous ces petits bruits . Aujourd'hui : rien de tout ça ! Nous descendons les trois étages à pas de loup ( nous sommes encore dans le Gévaudan) et au rez de chaussée, nous tombons nez à nez avec J..., qui nous salue très bruyamment ... Ba! oui, on te connait, mais pour l'instant on préférerait ne pas te connaître car tu vas réveiller tout le monde ! Il choisit d'aller prendre un café au bistrot et d'acheter des croissants... Bien, bien ,nous nous déjeunons ici avec les moyens du bord . ... c'était sans compter avec la porte à ressort que J... lache sans la retenir ... Nous partons et bientôt J... nous rattrape : " Je vous guettais en prenant mon café! " A la sortie du village, comme hier à l'entrée , des statues de bois . Saint Jacques, un pèlerin . .. 2 3 Hier, c'était la bête du Gévaudan et un monument un peu compliqué avec plusieurs tableaux enchevêtrés. Dans les villages suivants , nous verrons encore d'autres sculptures de même facture. Nous montons vers la Margeride, montagne qui sépare l'Allier de la Truyère. Le chemin chemine dans la forêt de résineux où affleure le granit en gros blocs. J... nous tient compagnie ou plutôt me tient compagnie car Paul, marchant plus vite que moi est devant . J... est aussi poussif que moi et marche donc au même rythme . J..., nous l'avons rencontré dès le premier jour. Il attendait toujours "Coco". Coco, nous , nous savions pas qui elle était . Si ce n'est que J...l ralait après . Et puis, hier en arrivant au gîte, la fameuse Coco s'est montrée pour "voir comment étaient disposées les places restantes " et a déclaré qu'elle dormirait à l'hôtel car J... ronflait trop fort. Il a essayé de se justifié, de dire qu'il ne ronflait pas si fort ... Nous ne sommes pas rentrés dans tous les détails. Mais ce matin, J... nous précise les choses . J... a un nom de code : Pimpin 85. Ce sont les clients de son restaurant qui l'on surnommé ainsi " Pour se moquer un peu de moi " précise-t-il. Ne voulant pas faire le chemin seul, il a eu l'idée de demander par internet sur un site jacquaire, un co-équipier . C'est comme ça qu'il s'est mis d'accord avec "Coco 26" pour le départ . Seulement voilà, ils ne se supportent pas . Pimpin est bavard comme une pie et vit à 200 à l'heure et C dite "Coco", ne supporte pas ses ronflements, ses bavardages et pleins d'autres détails qui pourrissent leur entente virtuelle devenue réalité . M-Cl ... semble avoir pour projet de "semer" Pimpin qui lui n'a pas bien saisi l'affaire . En attendant, aujourd'hui, c'est moi qui l'ai , collé à mes basques pour la journée. 3 Ce n'est pas le méchant bougre mais parle sans arrêt et gesticule avec ses bâtons à chaque fois qu'il veut être convainquant. Il s'arrête pou parler, repart , répète si tu ne fais pas " hum, hum " ... pas de chance, je ne peux pas parler en marchant surtout si ça monte et aujourd'hui , comme hier, comme avant hier, ça monte ... ! et quand ça descend, je me concentre pour ne pas glisser sur le granit qui affleure . Le terrain est assez accidenté. Tout y passe: son apprentissage, son service militaire, sa première place, sa première petite affaire, son mariage, ses enfants, leurs études, leurs carrières, leurs femmes, leurs enfants , sa maladie et ses médicaments, sa retraites et ses copains, ses vacances et ses sorties ... Quelle chance, elle a sa femme qu'il soit parti pour Saint Jacques : soixante jours sans J.... , non !, pas tout à fait, il lui téléphone deux fois par jour ! Nous arrivons à La Clauze dominée par une tour XII e siècle, vestige d'un château détruit par les guerres de religion . Elle est perchée sur le bout du rocher dominant la vallée. 4 5 Nous profitons de cet endroit pour faire halte . J... nous précède, précisant qu'il nous attendra quand il fera sa pause . Une belle croix avoisine la tour et nous faisons notre pause prière . " Vous bondirez de joie, vous marcherez en paix. Montagnes et collines, éclatez de joie! Et la nature entière, Et tous les arbres des champs batteront, batteront des mains . Et tous les arbres des champs batteront des mains les arbres des champs batteront des mains .. quand Dieu nous conduira. " Nous pousuivons notre chemin et rattrapons et J.... 6 et Villeret d'Apchier où les habitations sont ornées de sculptures de bois et de linteaux de pierres travaillés de motifs. Nous traversons la rivière tout en bas du village 7 et il nous faut remonter sitôt après. Nous ne voulions pas passer par le lieu dit Le Sauvage qui rallonge le chemin de 3 km. Mais dans le village, le GR65 est indiqué de telle façon qu'il nous conduit au Sauvage. Nous nous arrêtons pour bavarder avec un viel agriculteur. 4 Il nous raconte l'hiver interminable, la neige tombée subitement la semaine de Noël, 80 cm dans l'après-midi, les laissant plusieurs jours sans électricité, cassant les arbres par son poids, abimant les clôtures qu'il doit remettre en état pour l'Ascension, date de la transhumance... La vie est rude ici, mais un tel hiver, il n'en a pas vu depuis l'âge de six ans. Le GR serpente dans une forêt de hêtres fayards. Avant la montée qui doit, au dire de J... , nous mener au Sauvage, nous pique-niquons en compagnie de 5 G-Cl (canadien de St Privat) l'"apothicaire", le grand Canadien de Minestrol, et J.... que tout le monde met en boîte à qui mieux mieux ... tiens, ils auraient eux aussi donné ? L'apothicaire donne des nouvelles du blessé d'hier : double fractures et évacuation par hélico . La forêt et le domaine du Sauvage appartient au Conseil Général . Ceci explique le détournement de pèlerins pour qu'ils passent par cet endroit dans l'espoir de les faire gîter . La commanderie s'aperçoit de loin. Au Moyen-âge, c'était les templiers qui assuraient l'accueil des pèlerins dans ces sommets isolés . 2 Aujourd'hui, c'est une dame grincheuse qui n'aime pas être dérangée. La commanderie est toujours isolée ses murs austères concourent à créer une ambiance particulière. Ch.. restera à dormir ici. Il a ses habitudes . Il en est à son troisième chemin. 8 Dans les prés, nous apercevons des jonquilles qui nous laissent espérer voir l' Aubrac couverte de jonquilles comme nous l'avons vu dans nos bouquins .2 Le col de la Margeride est battu par le vent et l'hiver la neige abonde. Une piste de ski de fond est ouverte tout près . 9 Autrefois, c'était un lieu redouté. Un hospital a été construit par le notable du coin ainsi qu'une petite chapelle dédicacée à Saint Roch,13 patron des pèlerins . Le lieu est devenu l'Hospitalet.14 Bizarerie des lieux : la fontaine qui se trouve juste à côté de la chapelle, n'est pads dans le même départemnt alors que toutes deux sont dans le même enclos .15 Nous reprenons le chemin après la petite halte prière à la chapelle et s'être désaltérés à la fontaine. La chaleur monte de plus en plus. 11La forêt est bien endommagée par ici. La fin de l'étape devient difficile car il fait chaud, l'après-midi est bien avancé et nouys avons enciore 10 km à faire. Nous rencontrons trois dames de Saint Alban qui reviennent de leur marche quotidienne de deux heures. Elles feront route avec nous jusqu'à Saint Alban. Habituées des lieux, elles vont éviter à J... de marcher sur une vipère qui traversait devant lui. Quelle horreur! C'est la troisième de la journée ! 1 Nous finissons par arriver à Saint Alban en contournant l' hôpital psychiatrique important ( il emploie 400 personnes pour 600 malades) et qui nous rallonge le chemin . Enfin , c'est la descente sur le village . Nous n'avons pas retenu . J... , lui a un lit qui l'attend à l'hôtel reconverti en gîte pour pèlerin. Nous, nous nous arrêtons devant une maison ornée d'un énorme St Jacques en bois . (Nous saurons plus tard que c'est un travail fait en ergothérapie à l'hôpital .) Cette maison est celle d'un gîte tenu par une famille d'anciens pèlerins . Ce couple assez jeune, est allé à ST Jacques en vélo avec leurs trois ados et sont restés tout l'hiver à Granon pour y faire l'accueil . En rentrant, ils ont acheté l'ancien salon de coiffure pour y faire un gîte. La déco est kitche à souhait : papiers peints authentiques de 1970, mobilier en accord , tissus orange à grosses fleurs. Après la douche, nous partons à la recherche de pommade pour les coups de soleil, un peu de pain pour demain, un petit tour dans le village . 1617 Ils sont d'une gentillesse incroyable . J'aime leur façon simple et sincère d'accueillir. Nous dinerons avec la famille en son entier, un couple de pèlerins breton et une parisienne d'une soixantaine d'années qui souffre d'une tendinite. La conversation est animée par les jeunes qui prépare bac , bac français et brevet ! Le chef de famille est d'origine espagnole ainsi que la "Bretonne". Ils racontent leur condition d'enfants d'émigrés pas toujours bien vus par le voisinage. Nous allons tous dormir assez tôt, fourbus par les trente trois kilomètres. Un magnifique coucher de soleil nous salue car nous ne fermons pas les volets. 18
6 mai 2009

Mercredi 6 Mai De Saint Privat à Saugues ...

&qu

Il va sans dire que la nuit a été quelque peu difficile :
Nicolas,
les courbatures,
les soupirs et bruits d'assoupissements de tout le monde ...

Le petit déjeuner est pris ensemble et à l'heure fixée par nos hospitaliers .
Aussi, nous ne sommes pas partis très tôt ...
J'ai du mal à me faire à cette organisation dirigée.

J'aime partir tôt pour voir le jour se lever,
pour profiter des premières heures
où on marche le mieux,
sans la chaleur montante
et qui laisse à l'arrivée de l'étape
un peu de temps pour
se bichonner et laver le linge,
visiter,
écrire,
discuter et partager.

Prière avant le départ tout près de la croix pèlerine de la sortie en côte de St Privat .

3 6

Grimpette de chez grimpette
jusqu'à la chapelle de Rochegude
où nous arrivons suants et essouflés , du moins, moi !
Quel beau point de vue sur la vallée de l' Allier !

1 10ot;https://storage.canalblog.com/31/41/599467/40509307_p.jpg" width="113" height="150" border="0" /> 11

De l'autre côté,
nous voyons la chapelle Sainte Madeleine
aménagée dans une grotte .
Nous passerons tout à l'heure
près d'elle
quand nous serons descendus
vers Minestrol puis remontés !!!
28 24

Entre le Velay et le plateau du Gévaudan ,
l'Allier nous oblige à monter,
puis descendre très abruptement
et donc très prudemment .
Dieu merci, il ne pleut pas .
Au gîte, il nous a été relaté six accidents graves pour le mois d'Avril .
Aussi , il est déconseillé de prendre le sentier pour descendre à Minestrol
.
Nous prenons la route de l'usine EDF, par pudence !
Dans la côte ,
nous croisons un cycliste
qui signale la chute d'un pèlerin dans le sentier .
Nous apprendrons plus tard
qu'il s'est fracturé tibia et peroné. (orthographe ? !!! )
Alain , dans son blog de 2007, avait déjà signalé cette descente
comme dangereuse et déconseillée !
Pourquoi ne pas l'interdire tout simplement !

Minestrol, bien dans le creux
15

avec ses édifices marqués du second empire,
son pont Eiffel, l'usine EdF, l'empreinte du train ...

Nous faisons le détour par l'église et son presbytère installé dans un prieuré roman .
Nous y découvrons une Sainte Marie-Madeleine couchée,
une très belle vierge romane auvergnate.
Derrière l'église, une croix gothique
porte un bourdon et un pèlerin
à moins que ça soit Saint Jacques .

17 20
18

Il nous faut regagner les hauteurs au delà des orgues volcaniques ,
sur le rebord du plateau du Gévaudan.
Les "boules" sont de gros blocs de granit .

27

Le chemin monte longuement en lacets.
Nous traversons Montaure, Roziers, Rognac ...

30

Deux grosses maisons attirent notre regard . Ce sont les maisons des Béates .
Au Moyen-Age, une Béate était une pieuse femme
qui vivait une vie spirituelle
en communauté ou seule
et tout comme les béguines ,
sans avoir prononcé de voeux .
ELles gardaient les malades,
accompagnaient les morts,
faisaient la classe aux enfants,
apprenaient à faire de la dentelle aux jeunes filles.
C'est l'instruction au XX ième siècle qui les ont fait disparaitre .
Je pense à Mademoiselle Agnès qui avec sa tante
aux Etilleux ont rempli cette fonction .
L'internat où nous avons dormi au Puy,
était aussi un internat tenu autrefois par les Béates.

La fin du chemin sera plus doux avec bosquets et prairies .
Le vent du Nord souffle.
Il ne fait plus très chaud .
Paul a la chanson de Charles Dumont
" Mais mon amour est aussi fort que le vent du Nord ... "
dans la tête.

39 40

Nous apercevons au loin Saugues.

41

Au bord du chemin, une sculpture de bois de la bête du Gévaudan
pour nous rappeler que nous abordons sa capitale .
Déjà, ce matin en partance de Saint Privat,
nous étions passé devant la " bête" représentée en métal .

1

La bête a sévi en Lozère mais aussi autour de Saugues.
Est-ce un loup ?
Les habitants voient atuellemnt le retour des loups
d'un très mauvais oeil.
On la décrivait couverte d'écailles,
les pattes plus courtes devant que derrière.
Elle intrigue toujours
et garde en entier son mystère.
On se souvient du film:
" Le pacte des loups ".

A Saugues, nous trouvons de la place au gîte communal,
au dernier étage !
hum! les marches pour finir !
un bonheur !

Nous allons à l'accueil paroissial où de charmantes paroissiennes
nous tamponnent notre créancial
et nous font la visite commentée
de l'église et de la chapelle des pénitents blancs
dont nous avions lu un article dans le "Pèlerin" avant de partir .
ils défilent le jeudi Saint en cagoules blanches
sauf ceux qui portent la croix et la colonne des outrages
( exposées dans la chapelle )
et qui ont une cagoule rouge .

1 52 48

La collégiale possède une très belle vierge assise romane.
Nous faisons connaissance aussi de
Saint Bénilde,
frère des écoles chrétiennes.

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A Saugues se retrouvent les pèlerins partis du Puy
et ceux qui viennent du Cantal
ou du Puy de Dôme.

55

Saugues est riche en vieilles maisons
et est dominé par une grosse tour carrée
dite Tour des Anglais ,
vestige de la guerre de cent ans.

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Nous partageons le repas avec Dominique et Sylvie
vus hier au gîte de Saint Privat
et faisons connaissance de Joël dit PIMPIN 85.
Tous les autres sont partis manger en ville !

Le troisième lit de notre chambre restera vide .
Trois petites madames sont furieuses
car elles doivent aller au dormir au camping dans l'ancien gîte .
Pas facile la gestion des gîtes :
le responsable a oublié de marquer leur réservation
et ceux qui n'avaient pas retenu
comme Dominique, Joël, Sylvie
et nous sommes arrivés avant
et avons occupé ce que l'on croyait libre .

La ventilation électrique nous a bercé toute la nuit .

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5 mai 2009

Mardi 5 Mai 2009 Du Puy à Saint Privat .


Tout voyage de mille lieues commence par un premier pas.

Ce premier pas ,
nous l'avons fait ce matin dans les rues
et les 134 marches montant vers la cathédrale

3 4 14
qui comme tous les matins
à 7 heures s'emplit d'un flot
de pèlerins, de marcheurs
venus à la messe et
recevoir la bénédiction des pèlerins.

"Il y a là les inquiets, les surs d'eux-mêmes,
les habitués, les pénitents,
les inconscients, les courageux,
les autres ."

Le jeune prêtre nous rappelle
que notre existence est un pèlerinage
où nous sommes assaillis par des questions,
des peurs ,
des doutes sur notre capacité
à faire face aux menaces qui pèsent
sur les brebis que nous sommes.
Aussi le maître mot est
CONFIANCE.
Confiance en soi-même,
en l'autre,
en Dieu.
Sur ce chemin d'espoir,
nous devrions découvrir ou retrouver le goût du partage,
de l'amitié,
de la souffrance sous toutes ses formes,
la rencontre avec l'autre,
le lâcher prise de tout ce qui encombre notre esprit ...

lt;p>" Se vider de tout ce dont on est plein, se remplir de tout ce dont qu'on est vide . " Saint Augustin

 

Une petite médaille de Notre-Dame du Puy nous est donnée
et nous entonnons le Salve Regina .
Exaltation mêlée d'un peu d'appréhension,
difficile de résumer exactement ses sentiments.
Chacun les vit en fonction de ses convictions,
de ses états d'âmes ...

Nous visitons la cathédrale car hier,
notre bavardage avec Jacques
et le petit rassemblement avec les autres pèlerins
ne nous l'a pas permis .
Elle est accrochée au rocher
et est de style roman
avec influence mozarabe par ses deux couleurs de pierres,
et avec influence byzantine dans ses coupoles octogonales ...
fresques, chapiteaux, baptistère ... pierres des fièvres, Saint Jacques et vierge noire .

Le mobilier actuel est en partie l'oeuvre de Domiinique Kaeppelin né au Puy :
lutrin, groupe de pèlerins ...

821


C'est un très vieux lieu de pèlerinage :

18

on y voit encore la pierre des fièvres
où les gens se couchaient dessus
espérant une guérison miraculeuse.
Certains pensent qu'il s'agit d'un reste de dolmen .
Comme beaucoup de sanctuaire roman,
elle est construite sur un lieu de ferveur populaire païenne.

Notre dernière halte avant de quitter la cathédrale:
la vierge noire Notre-Dame du Puy.

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" Je suis noire mais je suis belle, filles de Jérusalem. ."
Rien ne peut obscurcir la gloire de Marie .
Le noir évoque aussi la souffrance de notre humanité.
Comme tous les jacquets, nous nous agenouillons devant .

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Nous sortons par le grand portail et son impressionnant escalier
qui plonge directement sur la route de Compostelle qui traverse la ville .
C'est sans surprise par la rue Saint Jacques qu'il faut partir...

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En suivant le balisage rouge et blanc du GR65,
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une montée assez rude mène vers les hauteurs du plateau du Velay.
Nous avons point de vue sur la statue de Notre-Dame, de Saint Michel, de Saint Joseph et le palais Polignac .
Nous apercevons les gardes ou pouzzolanes qui sont des cônes de scories.

Déjà une croix pèlerine à la sortie du Puy .

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La croix de l'arbre qui remplace un arbre de Saint Jacques
sûrement mort depuis belles lurrettes !
Ce ne sera pas la seule aujourd'hui.
Une s'appelle la croix du champ journal,
une autre porte les signes de la passion .

Le chemin est empierré de laves concassées.
Ici , la lave est utilisée comme le gravier ou le stérile des mines chez nous .

Avant le village de Saint Christophe,
nous rattrapons une dame d'un certain âge que nous avions repéré
à Paris dans la gare de Lyon
en raison de son pliant marqué " pèlerinage de Paris" .

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Nous faisons un petit bout de chemin avec elle,
ralentissant un peu le pas .
Elle s'appelle Micheline
et se déplace à la vitesse de la micheline SNCF : doucement.
Nous bavardons : elle est partie une semaine avant son groupe formé pour se chauffer les pieds
et les retrouvera dans quelques jours à Saugues.
Elle nous parle de Sainte Thérèse, de Lisieux
où elle est allée pour la béatification des parents Martin .
Et regardant Paul, elle lui dit :
" C'est vous qui étiez Monsieur Martin à la visite de l'expo;
Je vous reconnais ! ".

Halte à l'église de Saint Christophe .
Nous avançons maintenant dans les prairies couvertes de pissenlits .
De quoi faire rêver Apoline qui aimerait faire des confitures de pissenlits .
Cécile, partages-tu cette envie ?

Murs de pierres sèches avec un feu d'artifices de lichens rouges, jaunes d'or .
Les aubépines sont abondamment fleuries et sentent bon .
Au hameau de Lic,une drôle d'installation pour ferrer les chevaux .

65
41

Les maisons sont en schiste et bien plantureuses.

Il ne fait pas froid à marcher malgré le vent du Nord.
Nous ne mettrons notre polaire que pendant le pique-nique
près de la chapelle Saint Roch .

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Nous ne la verrons pas de l'intérieur car elle est en réfection .

Nous nous enfonçons maintenant dans la forêt de sapins bien abîmée par la tempête.

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Belle montée jusqu'à 1200m
ce qui nous change des 12m d'altitude de notre marais .
Qui a dit que le zéro est nul ?
Que ça ne compte pas ?
C'est pas comme dans la vie .
Pour un coup,
c'est celui qui est le dernier qui a le plus d'importance .
A méditer .

Après la montée, devinez : la descente .
D'abord agréable car elle nous laisse découvrir un superbe paysage

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sur la Margeride qui commence avec ses champs de pissenlits,

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de lentilles à peine sorties de terre
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puis c'est le raidillon pierreux à souhait, rocheux et racineux pour arriver sur les orgues de basalte de Saint Privat .

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C'est le but de cette première vraie étape .
Le terrain était costaud aujourd'hui. Le dénivelé important.

Nous n'avons pas réservé de lit ;
Nous frappons à la porte d'un accueil pèlerin paroissial .
Il reste juste deux lits .
La chance !
Le repas sera pris commun .
L'installation est juste comme il faut : bien.

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Nous partageons le dortoir avec
Jocelyne et Jacky, jacquets confirmés,
Gérard-Claude, un canadien jacquet lui-aussi,
Dominique , récidiviste sur le chemin,
Patrick, récidiviste lui aussi sur ce même chemin,
Jean_marie, copain de Patrick , néophyte,
Gérard, débutant,
Sylvie, récidiviste,
un couple de Tours, débutants
et nous deux .
Le repas sera animé .

Après la douche, sortie jusqu'à l'église

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dont le choeur XII est en cul de four
et en pierre rouge de basalte .

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Un Saint Régis nous rappelle que sommes
dans le pays des dentellières
dont il en est le saint patron.

A huit heures , message sur le portable :
Colas nous annonce le décès de Nico .
Nicolas, tu nous laisses très triste ce soir
et nous allons nous coucher
en voyant défiler tous les moments partagés avec toi .
Nicolas,
nous n'avons pas su tout voir,
te consoler,
pas eu le temps de te dire que nous tenions beaucoup à toi .
Cette violence qui t'habitait nous déconcerte
et nous prions pour que le Seigneur te reçoive parmi son peuple .

 

4 mai 2009

De Canchy àu Puy en Velay ...

La nuit a été courte ...
énervement puis peur de ne pas se réveiller ...
d'oublier les petits trucs de dernière heure ...
de ne pas avoir tout prévu pour ceux qui viendront se détendre chez nous pendant notre absence,
alors aux aurores ,
tour de maison, tour du jardin
et départ vers Esquay chez Marie-Etienne qui a accepté de nous mener à la gare de Bayeux .

Coucou Victor,
coucou Marie-Etienne
et le train s'ébranle vers Paris .

Voyage tranquille dans un compartiment en compagnie d'une lectrice de "Famille Chrétienne".
A Paris, nous avons du temps pour rejoindre la gare de Lyon
aussi nous faisons un détour par Notre-Dame des Victoires5
lieu de pèlerinage de la famille Martin .
Quelle surprise d'y voir le reliquaire de Sainte Thérèse
en visite parisienne pour la quinzaine !
Premier cadeau du chemin !

7Nous rejoignons l'Opéra à pied puis nous nous engouffrons dans le métro .
Premières descentes et ascensions dans les escaliers du métro.8
Coinçages des sacs dans les portes automatiques,
flons flons d'accordéon dans les couloirs,
l'ambiance est à la bonne humeur .

A la gare de Lyon pique-nique debout sur le quai
et déjà autour de nous nous repérons des sacs à dos
soupçonnés d'appartenir à des pèlerins .

Le TGV nous promène parmi une mosaïque de colza et de blés en herbe
et puis c'est la sieste et au réveil,
de belles maisons .. où ? ..
les yeux ne peuvent pas lire tant le train file vite .
Quand il ralentit c'est pour lire " Saint Etienne "
et nous changeons de train pour prendre le TER.

Ambiance pèlerins :
sacs à dos, bâtons, pancartes,
conversations en toutes les langues ...10

Au puy, tous agglutinés sur le plan de la ville ...
Chacun essaie de repérer son gîte.
14Nous emboitons le pas à un petit groupe qui semble connaître,
mais bientôt nous les perdrons dans les rues en pentes et tortueuses de la vieille ville .
Notre gîte est tout près de la cathédrale et ce n'est pas difficile de la repérer.
De beaux hôtels particuliers, de beaux portails, d'anciens couvents jalonnent notre chemin .

16Nous arrivons au gîte Saint Jacques installé dans un ancien internat de jeunes filles .
L'hospitalier
( personne qui assure bénévolement l'accueil des pèlerins dans les gîtes - mot venant du mot du Moyen-Age hospital qui était le lieu d'hébergement et de soin du pèlerin )
l'hospitalier, dis-je,
pose quelques questions pour situer notre passé de pèlerins
et se présente lui-même comme pèlerin savoyard-normand-percheron
ayant parcouru Genève- Saint Jacques .
Et Paul tout d'un coup lui demande s'il n'est pas Jacques Debray, frère de madame Chevée .18
Le copain de la rue saint Martin, le copain de Saint Jo,
pas vu depuis 50 ans !
Ah ! quels beaux cadeaux sur ce chemin qui commence : les reliques et Jacques !
( Ne pas croire que Jacques ressemble aux reliques !)
Puis petit rassemblement autour d'un verre d'accueil,
de tous les pèlerins venus au Puy pour démarrer demain .
Repas tiré du sac avec soupe offerte par les hospitaliers
21et nous regagnons le dortoir digne de celui dit de l'"hospice de Beaune "
à Delfeuille : chacun son boxe .
Nous nous endormons sous le regard de la Vierge du Puy que nous apercevons par la fenêtre .20
Belle première journée ! Merci pour toutes ces joies .

 

4 mai 2009

Pour venir ... répondre .. passer un seuil

nous mettre en marche,
Bernadette, prête-nous tes sabots .

Nous partons !!!!!!!
Qu'est-ce qui nous pousse sur ce chemin ?
Cette source vive qui nous motive ,
a-t-elle jailli pour nous faire partir seuls,
sacs au dos en humbles pèlerins ?

Le temps n'est plus à faire son sac, c'est dans nos têtes et dans nos coeurs
que se trace la route
Bernadette, pour venir...
pour répondre...
passer un seuil..
pour nous mettre en marche, S'il te plait,
prête-nous tes sabots !

2 mai 2009

Itinéraire prévu

Prévision de notre chemin Le Puy - Lourdes - Mai 2009

Lundi 4 Mai Train 8 h 41 Bayeux - Le Puy en Velay 17 h 20
Mardi 5 Mai Le puy - Privat d' Allier 24 km
Mercredi 6 Mai St Privat - Saugues 20 km
Jeudi 7 Mai Saugues - Le Sauvage 19 km
Vendredi 8 Mai Le Sauvage - Aumont 27 Km
Samedi 9 Mai Aumont - Nasbinals 27 Km
Dimanche 10 mai Nasbinals - St Chély 17 km
Lundi 11 Mai ST Chély - Espalion 22 Km
Mardi 12 Mai Espalion - Golinhac 27 km
Mercrdi 13 mai Golinhac- Conques 21 km
Jeudi 14 Mai Conques- Livanhac 23 km
Vendredi 15 Mai Livanhac- Figeac 24 km
Samedi 16 Mai Figeac- Cajarc 29 km
Dimanche 17 Mai Cajarc - Vaylats 28 km
Lundi 18 Mai Vaylats - Cahors 28 Km
Mardi 19 km Cahors - les Cabanes 23 km
Mercredi 20 Mai Lescabanes - Lauzarte 23 km
Jeudi 21 Mai Lauzarte - Moissac 25 km
Vendrdi 22 Mai Moissac - Saint Antoine 30 KM
Samedi 23 Mai Saint Antoine - Lectoure 25 Km
Dimanche 24 Mai Lectoure - Auch 37 km
Lundi 25 Mai Auch Masseube 25 km
Mardi 26 Mai Masseube- Boulgne sur Gesse 27 km
Mercredi 27 Mai Boulogne -Aurignac 25 km
Jeudi 28 Mai Aurignac - Salies du Salat 25 km
Vendredi 29 Mai Salies - St Bertrand 20 km
Samedi 30 Mai St Bertrand - La Barthe 25 km
Dimanche 31 Mai La Barthe - Bagnères 27 km
Lundi 1 er Juin - Bagnères - Cotdoussan 22 Km
Mardi 2 Juin Cotdoussan Lourdes 8 km

Y a plus qu'à ...

2 mai 2009

Une invitation ...

" Voulez-Vous me faire la grâce de venir ... ? " C'est une invitation discrète qui s'adresse à la liberté de Bernadette et ouvre en elle l'espace d'une réponse . C'est une invitation à se mettre en marche, à se déplacer, à passer un seuil, à quitter le connu ... pour l'inconnu... Librement, nous franchirons, lundi le seuil et répondre " Voici, je viens ... " à l'invitation " Venez à ma suite ! " Mt 4, 19 .
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